Question dans la salle lors d'une session de Search 2010 (une réussite):
"Que deviennent les outils Desktop Search comme Google Desktop, Copernic, Exalead Desktop ?"
Réponse du conférencier: on n'en parle presque plus, c'étaient des produits d'appel, ça ne rapporte rien, ça va disparaître d'ici trois ans faute d'investissements en R&D"
Je rebondis: "mais alors le poste de travail n'est plus vu comme un lieu qui accueille des outils intelligents, toute l'intelligence est dans les serveurs et les réseaux sociaux, on n'équipe plus celle de l'utilisateur face à toutes ses informations personnelles" ?
Réponse du conférencier: "D'une certaine manière c'est effectivement ainsi. Pour les activités intelligentes personnelles à haute valeur ajoutée, il reste le papier: on imprime les informations auxquelles on attache vraiment de l'importance"
Son constat est très vrai.
Volatilisée entre les nuages lointains des serveurs des réseaux sociaux et le papier sur nos tables, l'intelligence dans les postes de travail est définitivement condamnée.
Ceci est peut-être à rapprocher de la perte de l'habitude de réfléchir.
Mais tout n'est pas complètement foutu, puisque je pense exactement le contraire!
vendredi 19 février 2010
A0076 Exalead: Y-a un truc !
Présentation de Morgan Zimmermann VP business Development de Exalead à Search 2010 (plutôt réussie).
Il nous explique que Exalead, avec sa solution SBA (Search Based Applications) parvient à servir dix mille utilisateurs non formés en moins d'une seconde là où les applications CRM ou ERP des grands éditeurs rament pour en servir quelques dizaines, avec des temps de réponse rédhibitoires, et de préférence la nuit ...
Avec en plus des interfaces à 50 champs à renseigner absolument repoussantes, à croire qu'elles sont comme ça pour précisément limiter le nombre d'utilisateurs.
En guise de question, je lance "Y-a un truc !".
Il me répond du tac au tac: oui, y-a deux trucs:
-- un fondateur visionnaire depuis des années
-- un actionnaire courageux depuis des années
qui ont permis de développer depuis 1998 une "Semantic Factory" qui casse les bases de données des silos applicatifs, et les réduit en un seul espace plat mais hyper-indexé et hyper-optimisé, en fait hyper-libre.
Tout est dit!
Encore une preuve de l'intérêt à faire radicalement autrement.
Encore une preuve que les modèles de données, c'est fini, et qu'il faut interagir avec les données par émergence !
Il nous explique que Exalead, avec sa solution SBA (Search Based Applications) parvient à servir dix mille utilisateurs non formés en moins d'une seconde là où les applications CRM ou ERP des grands éditeurs rament pour en servir quelques dizaines, avec des temps de réponse rédhibitoires, et de préférence la nuit ...
Avec en plus des interfaces à 50 champs à renseigner absolument repoussantes, à croire qu'elles sont comme ça pour précisément limiter le nombre d'utilisateurs.
En guise de question, je lance "Y-a un truc !".
Il me répond du tac au tac: oui, y-a deux trucs:
-- un fondateur visionnaire depuis des années
-- un actionnaire courageux depuis des années
qui ont permis de développer depuis 1998 une "Semantic Factory" qui casse les bases de données des silos applicatifs, et les réduit en un seul espace plat mais hyper-indexé et hyper-optimisé, en fait hyper-libre.
Tout est dit!
Encore une preuve de l'intérêt à faire radicalement autrement.
Encore une preuve que les modèles de données, c'est fini, et qu'il faut interagir avec les données par émergence !
samedi 13 février 2010
A0075 La Linguistique pour les nuls
Pour être capable de comprendre le sens d'un texte, c'est très simple: il suffit de tout savoir
A0074 Quelques observations
Lumineuse présentation de Camille de Montalivet sur la dynamique des opinions dans les réseaux sociaux. Camille de Montalivet pratique quotidiennement la veille d'opinions au sein de la société Spintank, pour le compte de grands clients.
Un auditeur lui demande : "Etudiez-vous les variations linguistiques temporelles de ... etc ?"
Elle lui répond avec une fraîche spontanéité:
"On n'étudie pas, on observe et on adapte"
Belle manière de nous faire comprendre la nouveauté et la volatilité du monde du Web social.
Quelques heures plus tard, Vincent Courtillot, de l'Académie des Sciences, et qualifié pour l'instant de "climato sceptique", fait la réflexion suivante, sur France Culture dans "Les nouveaux chemins de la connaissance", à propos des modèles du GIEC:
"Il y a aujourd'hui un développement démesuré du calcul par rapport à l'observation".
Quand on écoute Camille de Montalivet exposer son approche des territoires d'opinions sur le web social, on a spontanément envie de dire: "attendez, on va vous faire une théorie de tout ça, un modèle, un outil informatique".
Il faut peut-être y réfléchir à deux fois: et si la théorie, le modèle, le calcul, modifiaient l'observation, tout autant que l'observation modifierait le phénomène observé ?
Nos deux personnages disent la même chose: priorité à l'observation, scepticisme sur la théorie.
Sauf que scepticisme et théorie, en grec ancien, veulent tous les deux dire ... observer ! A approfondir.
Que pense par ailleurs Vincent Courtillot du réchauffement sémantique, dans lequel la veilleuse exerce ses talents ?
En tout cas, la formule:
"On n'étudie pas, on observe et on adapte"
mérite d'être ... étudiée.
Un auditeur lui demande : "Etudiez-vous les variations linguistiques temporelles de ... etc ?"
Elle lui répond avec une fraîche spontanéité:
"On n'étudie pas, on observe et on adapte"
Belle manière de nous faire comprendre la nouveauté et la volatilité du monde du Web social.
Quelques heures plus tard, Vincent Courtillot, de l'Académie des Sciences, et qualifié pour l'instant de "climato sceptique", fait la réflexion suivante, sur France Culture dans "Les nouveaux chemins de la connaissance", à propos des modèles du GIEC:
"Il y a aujourd'hui un développement démesuré du calcul par rapport à l'observation".
Quand on écoute Camille de Montalivet exposer son approche des territoires d'opinions sur le web social, on a spontanément envie de dire: "attendez, on va vous faire une théorie de tout ça, un modèle, un outil informatique".
Il faut peut-être y réfléchir à deux fois: et si la théorie, le modèle, le calcul, modifiaient l'observation, tout autant que l'observation modifierait le phénomène observé ?
Nos deux personnages disent la même chose: priorité à l'observation, scepticisme sur la théorie.
Sauf que scepticisme et théorie, en grec ancien, veulent tous les deux dire ... observer ! A approfondir.
Que pense par ailleurs Vincent Courtillot du réchauffement sémantique, dans lequel la veilleuse exerce ses talents ?
En tout cas, la formule:
"On n'étudie pas, on observe et on adapte"
mérite d'être ... étudiée.
mercredi 3 février 2010
A0073 Désarmement Nucléaire
95% du trafic sur Internet est constitué de videos. Dont une grande proportion de sexe.
L'ordinateur a d'abord été utilisé pour la recherche atomique.
En soixante-dix ans, il est passé de la recherche atomique à la recherche anatomique.
L'ordinateur a d'abord été utilisé pour la recherche atomique.
En soixante-dix ans, il est passé de la recherche atomique à la recherche anatomique.
lundi 1 février 2010
A0068 Ich Bin Ein Programmer !
Qui aura le courage de John Kennedy face au mépris affiché envers la programmation, pour venir défendre les "indiens" assiégés par les méthodes et les standards ?
Je programme régulièrement -au moins une fois par semaine, le dimanche.
Quand je parle de mes idées sur l'évolution de l'informatique, les gens sont en général intéressés, jusqu'au moment où je leur confesse que, ces idées, je les programme souvent moi-même. Plongeon immédiat dans leur estime (voir le billet A0007).
Si je commence par leur expliquer que je programme, les gens ont souvent tourné les talons avant que je n'aie pu aborder mes idées sur l'avenir de l'informatique.
Je ne sais pas si les administrateurs et gestionnaires d'opéras et de salles de concert ont un pareil mépris pour les musiciens. Peut-être bien.
Ce mépris, les programmeurs le rendent bien à ceux qui le leur témoignent: ils se barricadent derrière un enfer de jargon, de complexité, de lourdeur impénétrable, qui les rend indispensables.
Intouchables.
Le dialogue néanmoins nécessaire entre les deux camps s'organise alors de manière purement diplomatique, des deux côtés d'un no man's land, que l'on remplit de méthodes et de standards. Sortes de casques bleus du traitement de l'information.
Et comme dans les zônes de conflit sous contrôle de l'ONU, l'un des camps fait semblant de croire que le seul respect des normes et standards assurera la bonne marche du monde, et l'autre camp fait semblant de les appliquer.
C'est toute une écologie de l'esprit qui s'autodétruit ainsi.
Dans cet esprit écologique, pensons à réintroduire les programmeurs dans les entreprises, comme on réintroduit les ours dans les Pyrénées.
Et, comme pour les ours, prévoyons un fonds de garantie pour réparer les éventuels dégâts que cette décision pourra provoquer dans un premier temps.
L'ours est le symbole de Berlin.
Je programme régulièrement -au moins une fois par semaine, le dimanche.
Quand je parle de mes idées sur l'évolution de l'informatique, les gens sont en général intéressés, jusqu'au moment où je leur confesse que, ces idées, je les programme souvent moi-même. Plongeon immédiat dans leur estime (voir le billet A0007).
Si je commence par leur expliquer que je programme, les gens ont souvent tourné les talons avant que je n'aie pu aborder mes idées sur l'avenir de l'informatique.
Je ne sais pas si les administrateurs et gestionnaires d'opéras et de salles de concert ont un pareil mépris pour les musiciens. Peut-être bien.
Ce mépris, les programmeurs le rendent bien à ceux qui le leur témoignent: ils se barricadent derrière un enfer de jargon, de complexité, de lourdeur impénétrable, qui les rend indispensables.
Intouchables.
Le dialogue néanmoins nécessaire entre les deux camps s'organise alors de manière purement diplomatique, des deux côtés d'un no man's land, que l'on remplit de méthodes et de standards. Sortes de casques bleus du traitement de l'information.
Et comme dans les zônes de conflit sous contrôle de l'ONU, l'un des camps fait semblant de croire que le seul respect des normes et standards assurera la bonne marche du monde, et l'autre camp fait semblant de les appliquer.
C'est toute une écologie de l'esprit qui s'autodétruit ainsi.
Dans cet esprit écologique, pensons à réintroduire les programmeurs dans les entreprises, comme on réintroduit les ours dans les Pyrénées.
Et, comme pour les ours, prévoyons un fonds de garantie pour réparer les éventuels dégâts que cette décision pourra provoquer dans un premier temps.
L'ours est le symbole de Berlin.
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