dimanche 22 novembre 2015

A0706 Imaginer une autre informatique : Conférence à l'Institut Fredrik Bull le 8 décembre 2015

Pour participer à cette conférence, s'adresser au Délégué Général de l'Institut Bull, Juliette Arnould:

juliette.arnould@atos.net

J'y tenterai une synthèse de ma vision de l'informatique et de son évolution.


La prochaine séance du groupe "Traitement de l'information dans les systèmes complexes" se déroulera au Pôle Universitaire Léonard de Vinci, à Paris La Défense, le mardi 8 décembre de 9h30 à 12h30. Le repas qui suivra sera servi au restaurant des professeurs.
 
"Imaginer une autre informatique".
 
A l’heure du numérique triomphant, quelle idée étrange que de vouloir imaginer une autre informatique … 
 
Ce paradoxe découle d’un autre paradoxe : alors que « tout change » avec le numérique, les principes de l’informatique ont, eux, très peu changé depuis une cinquantaine d’années, depuis qu’elle s’est développée dans les années cinquante et le début des années soixante.
Ce qui a changé, c’est la miniaturisation exponentielle du matériel :
processeurs, mémoires, capteurs. Mais du côté des langages de programmation, des bases de données, des systèmes d’exploitation, presque rien ne bouge conceptuellement, hors un changement d’échelle de leur déploiement « logistique » sur des millions ou milliards de dispositifs matériels. 
Le logiciel court sans cesse derrière le matériel, et il est communément admis qu’Internet, le Web et les grandes applications informatiques sont un entassement dans l’urgence de couches de programmes plutôt mal bricolées. 
 
Avec bien des conséquences négatives en termes de rigidité, de sécurité, de coûts et délais, d’échecs ruineux, et du peu d’appétences des jeunes générations à embrasser ces métiers.
Donc -au moins pour le plaisir- imaginons autre chose. Plus de sémantique et moins d’ingénierie. Moins de modélisation figée et plus d’émergence à partir des données et de leur usage. Moins de distance entre le langage naturel et les langages informatiques. Moins d’ignorance voire de mépris pour les langages réellement de haut niveau que furent LISP, APL, PROLOG. Des systèmes d’information dont l’essence soit tout simplement de contenir des informations -au sens humain- et non d’administrer des morceaux de programmes et des zones de mémoire ou d’écrans. Des systèmes d’information qui possèdent en interne -et non dans des documentations extérieures jamais à jour- la description sémantique de ce qu’on leur demande de faire. La création d’une nouvelle informatique enseignable, plutôt que de nouveaux enseignements de l’informatique".
 
Pour illustrer ces bonnes intentions, j'évoquerai quelques réalisations : passées, comme le logiciel de gestion des connaissances IDELIANCE,  présentes, comme un prototype de ce qui sera appelé le « Calcul Littéraire », et futures, vers le « Calcul Cognitif » ".

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